Née le 20 juillet 1867, Pont-Évêque s’est développée grâce à ses industries, pour devenir une Ville de caractère reconnue pour son dynamisme et sa qualité de vie.
Labellisée Ville Active et Sportive, Ville Prudente, Terre de Jeux 2024, elle conjugue les atouts de la Ville et le charme de la Campagne !
1867 : Naissance d’un Village devenu Ville !
Pont-Évêque a officiellement été créée par la loi du 20 juillet 1867. Jusqu’alors, elle n'était qu'un faubourg d’Estrablin et de Septème. Jusqu’à la Révolution, la paroisse de Pont-Évêque appartenait à la Seigneurie de Septème, au même titre que Oytier, Saint-Just-Chaleyssin et Serpaize.
En 1790, Pont-Évêque a été l’une des seules paroisses maintenues dans la commune de Septème, avec Serpaize. À cette époque, la population de Pont-Évêque était déjà essentiellement ouvrière, alors que Septème nourrissait sa vocation agricole.
A force de pétitions, en 1867, Pont-Évêque est devenue une entité municipale, au même titre que Chasse-sur-Rhône, Chuzelles et Serpaize, qui ont gagné leur indépendance.
Le nom de Pont-Évêque est comme vous pouvez l’imaginer, fortement lié à la rivière qui la traverse. La Vega se nommait la rivière Levesque jusqu’au XVIème siècle.
Le Pont de la Vega, dit le Pont de Lesveque, est devenu un lieudit, puis un faubourg avant de devenir une commune.
L'industrie, d'hier à aujourd'hui
À sa création, en 1867, Pont-Evêque comptait 1971 habitants qui vivaient pour la plupart des industries implantées le long de la Gère : forges, moulins et filatures. Ces usines profitaient de la pureté de l’eau et de la force motrice de la rivière pour fonctionner et se développer. L’évolution de Pont-Évêque est d'ailleurs étroitement liée à son histoire industrielle.
La papeterie
Aux maîtres-papetiers, installés dès la fin du XVe siècle, succéda une véritable industrie. La papeterie de Mornes fut créée en 1850 par Jean Cartallier, dont l’un des fils, Francisque, sera maire de Pont-Évêque (1896 - 1908). La famille donnera un autre premier magistrat à la commune : Louis Leydier, gendre de Francisque Cartallier (1919 - 1925).
La papeterie a été rachetée en 1932 par René Sibille, qui a mis au point le papier cristal, sur lequel s'est construite la renommée de l'entreprise.
En 1977, le groupe Papeteries Sibille Stenay, dirigé par Christian Sibille, fils de René, comptait trois usines, six machines à papier, et employait 850 personnes. Il sera racheté vingt ans plus tard par l’entreprise finlandaise Ahlstrom, devenue Munksjö en 2013, et toujours présente à Pont-Évêque.
La sidérurgie
L’histoire de Pont-Evêque est également liée à la sidérurgie, apparue dès le tout début du XIXe siècle. Ce sont des industriels lyonnais, les Frèrejean, qui ont créé les Fonderies et forges de Pont-Évêque. Véritable ensemble industriel, avec des ateliers, des bâtiments et des jardins pour loger les ouvriers, la fonderie a tout d’abord produit du cuivre rouge, du plomb laminé et du cuivre jaune. En 1819, l’usine employait 500 ouvriers. Elle était tournée vers la fabrication de plaques de blindage pour les bateaux, rails de chemins de fer et poutrelles métalliques. La famille Frèrejean a maintenu la tradition du cuivre à Pont-Évêque, multipliant les innovations. La forge était alors considérée comme la plus belle de France.
C'est l'un des deux frères, Victor Frèrejean, qui a amorcé le virage du cuivre vers le fer, après avoir trouvé un gisement ferrugineux à Saint-Quentin-Fallavier, qui lui permit d’alimenter la forge épiscopontine. Un premier haut fourneau vit le jour en 1842. L’usine transformait 14 tonnes de fonte par jour, produisant des pièces pour la marine, les chemins de fer et des ponts métalliques. Le brevet des fours à puddler fut déposé. Mais l’absence de moyens de transport, la baisse des commandes ferroviaires et des pertes accumulées eurent raison de la forge, qui ferma ses portes en 1888.
Des grandes entreprises
Presque un siècle plus tard, en 1960, naissait le District urbain, regroupant Vienne, Sainte-Colombe, Saint-Romain-en-Gal, Saint-Cyr, Seyssuel, Reventin-Vaugris et Pont-Evêque. C’est ce district qui va proposer des espaces à des entreprises, pour faciliter leur implantation sur la commune. Ils donneront naissance aux zones industrielles de l’Abbaye et de Montplaisir.
C'est à cette période que s'est installée la chaudronnerie Feretol, l’usine de coton Orbel (devenue Bocoton), les établissements Grenouillet, Calor, en 1964, Hassler en 1971, Pellet…
Puis au fil du temps, des fleurons de l’industrie et du luxe ont fait le choix de s’installer à Pont-Évêque : l’atelier de confection Handysoie (2011) devenu Carasoie (2022), l’entreprise Beal (2023), …
En 2024, Pont-Évêque développe un nouveau secteur : les loisirs. C’est ainsi que s’implante Le Game Center La Turbine, Le Loupy Park, l’école de danse 8Cho tempo, et en septembre 2025, Sirius (Salle de réception/mariages/séminaires/zone de détente pour enfants)...
En 2025, Pont-Evêque compte près de 360 entreprises qui emploient 3 000 personnes.
Une population en forte croissance
À sa création, en 1867, Pont-Évêque comptait 1971 habitants.
En 1923, une première vague d’immigration va contribuer à la hausse de la démographie. 50 familles d'Arméniens sont alors recrutés par l'entreprise Pellet.
D’autres vagues originaires d’Afrique du Nord, d’Italie et de Pays Latin se sont succédé pendant les 30 glorieuses, pour fournir la main d’œuvre dont les entreprises avaient besoin.
Pour loger cette nouvelle population ouvrière deux ensembles que l’on appelait des HLM sont sortis de terre : Les Genêts en 1971 et le Plan des Aures à partir de 1973.
Une croissance qui a continué avec la construction de nouveaux logements, en individuels ou collectifs, en acquisition ou en locatif : City Hall, Les Genêts 2, Renaissance, L’Essentiel, Le Palatin, Le Domaine des Lys, le Domaine d’Élise, Le Cosi, Le Clos des Roses, le Clos Sibille...
En 2025, selon l’Insee, Pont-Évêque compte plus de 6 500 habitants (près de 20 % de plus par rapport à 2021). Il s’agit de la plus forte progression pour les communes iséroises de même strate.
Pont-Évêque se raconte…
Pont-Évêque a inspiré les habitants qui ont magnifiquement mis notre ville en lumière !
- Pont-Évêque - Industrie et naissance d'une commune (1700-1900)", rédigé et illustré par Michel Guironnet.
- Mosaïque de souvenirs, recueil de la parole des habitants, édité dans le cadre des 150 ans de la commune.